Home > Projets financés > Projets 2012 de la Fondation : spasticité dans la SLA et la sclérose latérale primaire

Dans le cadre du 4ème appel à projets de la Fondation Thierry Latran, 7 projets ont été retenus, pour un montant global de financement de 946 000 € sur 3 ans. Nous allons nous pencher sur un de ces projets qui concerne la spasticité dans la SLA et la sclérose latérale primaire.

L’un des signes majeurs de la dégénérescence du
 motoneurone supérieur dans la SLA est la spasticité. L’apparition de contractions musculaires spastiques
 chez certains patients est une des conséquences de cette spasticité, notamment pour ceux atteints de sclérose latérale
 primaire, la forme de SLA touchant uniquement le motoneurone supérieur. Le développement d’une spasticité est douloureux et il y a peu d’options thérapeutiques. Jusqu’à maintenant, aucun traitement pharmacologique n’a été spécifiquement testé pour la SLA ou la sclérose latérale primaire dans le traitement de la spasticité.

Des travaux récents ont démontré que la spasticité qui apparait après une lésion de la moëlle épinière (LME) était due à des altérations d’un neurotransmetteur appelé sérotonine. Les chercheurs de l’étude ont observé que les niveaux de sérotonine plaquettaire étaient diminués chez les patients atteints par la SLA et que ces niveaux étaient positivement corrélés à leur survie.

Les premiers résultats du projet de recherche indiquent que les neurones sérotonergiques dégénèrent chez les patients SLA et que les niveaux de sérotonine sont diminués dans la moëlle épinière de modèles murins (souris) de SLA. Cela suggère que la perte des neurones sérotonergiques est une cause probable de spasticité au cours de la SLA. Enfin, les chercheurs ont découvert que la cyproheptadine, une molécule agissant sur le système sérotonergique, a une activité anti-spastique puissante chez les souris atteintes de SLA.

Ce projet vise à appréhender les mécanismes provoquant la dégénérescence des neurones sérotonergiques et la spasticité dans les modèles animaux. Pour cela, les scientifiques vont réaliser des expériences génétiques, pharmacologiques, moléculaires et électrophysiologiques afin de comprendre comment la perte de sérotonine amène à la spasticité. Il s’agit également de réaliser un essai clinique pilote pour évaluer l’effet de la cyproheptadine sur la spasticité des patients.

  • Investigateur : Luc Dupuis, Strasbourg, France
  • Subvention : 193 000€
  • Durée du projet : trois ans.

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