Home > Projets financés > Projets 2012 de la Fondation : normalisation de la barrière hémato-encéphalique dans la SLA

Dans le cadre du 4ème appel à projets de la Fondation Thierry Latran, 7 projets ont été retenus, pour un montant global de financement de 946 000 € sur 3 ans. Nous allons nous pencher sur un de ces projets qui concerne la normalisation de la barrière hémato-encéphalique dans la SLA.

La barrière hémato-encéphalique (BHE) est une barrière physiologique présente dans le cerveau, entre la circulation sanguine et le système nerveux central (SNC). Elle orchestre leurs échanges et dans un même temps empêche la libération de certains constituants du sang qui sont toxiques pour les neurones. Or, des anomalies de la BHE ont été observées dans plusieurs troubles dégénératifs, dont la SLA.

Un groupe de scientifiques suédois -dont l’investigateur est Ulf Eriksson- recherche justement des moyens pour prévenir les ruptures de la BHE. Ils se sont aperçus que la protéine appelée « Facteurs de
 Croissance Dérivés des Plaquettes de type CC » (FCDP-
CC) est impliquée dans l’ouverture de la BHE lors d’un accident vasculaire cérébral ischémique, quand la circulation sanguine cérébrale est arrêtée.

Sur un modèle de souris atteint de SLA, les chercheurs ont observé que la protéine FCDP-CC était activée dans la moelle épinière aux niveaux protéique et de l’ARNm. De plus, l’augmentation de la perméabilité aux Immunoglobulines de type G (IgG) est liée à l’expression du récepteur de FCDP-CC, appelé récepteur FCDP. L’Imatinib (Inhibiteur du récepteur FCDP) est donc capable de diminuer l’absorption par les vaisseaux d’IgG.

L’expérimentation vise à restaurer la fonction de la BHE dans un modèle murin (souris) de SLA en inhibant la voie de signalisation du FCDP-CC par l’Imatinib. Les scientifiques verront alors si l’inhibition des gènes impliqués modifie l’expression de la SLA. Puis, ils mesureront les effets de l’inhibition du FCDP-CC sur la perméabilité vasculaire aux IgG et à d’autres traceurs fluorescents. Enfin, ils observeront les effets de ces deux manipulations sur l’apparition, la progression et la survie des souris SLA. Si cette étude est positive, une nouvelle voie thérapeutique sera ouverte.

  • Investigateur : Ulf Eriksson, Stockholm, Suède
  • Financement : 160 000€
  • Durée du projet : deux ans

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