Dans le cadre du 4^ème appel à projets de la Fondation Thierry Latran, 7 projets ont été retenus, pour un montant global de financement de 946 000 € sur 3 ans. Penchons-nous sur un de ces projets qui concerne l’identification de nouveaux facteurs de risque génétiques dans la SLA sporadique.

La SLA sporadique (SLAs) est considérée comme une maladie complexe causée par des facteurs environnementaux, mais pas seulement… Des études ont estimé que la contribution de la génétique à la SLA est également importante. Pourtant, ces facteurs génétiques restent mal compris. Le but de cette étude est d’identifier de nouveaux facteurs de risque grâce à un nouveau protocole d’étude. Prenons le cas de jumeaux monozygotes – de vrais jumeaux – dont un est atteint de SLA, alors que l’autre ne l’est pas (jumeaux discordants). Pourquoi cette différence ?

Émettons l’hypothèse que cette discordance repose sur une seule différence ‘épigénétique’ – autrement dit un changement héréditaire dans la fonction des gènes, sans altération de la séquence ADN – entre ces jumeaux. Si l’on est capable de trouver une telle différence, cela constituerait directement la découverte d’un nouveau gène en cause pour la SLA.

Les chercheurs de cette étude proposent donc d’identifier les différences épigénétiques entre jumeaux monozygotes discordants, par le séquençage entier de leur génome. Ils aligneront leurs génomes et les compareront en utilisant un algorithme informatique. Les différences trouvées seront validées par des expériences menées de façon indépendantes et utilisant des techniques variées. Afin d’inclure le plus grand nombre de jumeaux monozygotes discordants, les chercheurs ont établi une base de données européenne de jumeaux à laquelle 11 centres en Europe ont contribué. Au total, c’est 25 échantillons d’ADN de jumeaux monozygotes discordants qui ont été recueillis.

Bien que la quantité de données générées soit importante et rende l’analyse informatique complexe, le concept général de l’étude repose sur des bases simples. Si la stratégie proposée dans ce projet est innovante, elle repose sur des bases logiques, sur des résultats récents d’études préliminaires qui ont fourni la preuve du concept.

• Investigateur : Michael A. van Es, Utrecht, Pays-Bas
• Financement : 150 000€
• Durée du projet : 33 mois