Home > Projets financés > Projet 2010 de la Fondation Thierry Latran : rétablir la fonction respiratoire motrice

ALS, MND, Amyotrophic Lateral Sclerosis, Motor Neurone Disease, Research Project, Research, Project, Fondation Thierry Latran, Thierry Latran, SLA, Maladie de Charcot, Lou Gehrig's Disease, MND, Motor neuron diseaseVoici le 7e projet financé par la Fondation Thierry Latran en 2010, il s’intitule « Rétablissement de la fonction motrice respiratoire grâce aux implants neuraux optogénétiques ».

Ce  projet est le fruit des travaux d’une équipe britannique pilotée par Ivo Lieberam, chercheur en génétique et immunologie au Medical Research Council Center for Developmental Neurobiology du King’s College de Londres.

Ce projet bénéficie d’une subvention de 80.000 € sur 3 ans.

Les patients souffrant de SLA perdent la capacité de respirer car en détruisant les motoneurones respiratoires, la maladie entraine la paralysie des muscles contrôlant la respiration.

L’expansion et la contraction des poumons pendant la respiration sont contrôlées par un groupe de muscles attachés à la cage thoracique. Le rythme de la respiration est généré dans le cerveau puis transmis aux muscles par l’intermédiaire d’un type de cellules nerveuses spécialisées qui sont les « motoneurones respiratoires ».

Afin de palier à cette déficience des motoneurones respiratoires, le projet consiste à développer un nouveau type d’implant composé d’éléments biologiques et électroniques qui serviront à apporter aux muscles « déconnectés » un nouveau système de respiration artificiel.

Ce système d’implants dits « neuraux optogénétiques » découle de deux découvertes scientifiques récentes :

  • Les motoneurones peuvent être produits par des cellules souches embryonnaires et il a été démontré qu’ils survivent et innervent les muscles du corps lorsqu’ils sont implantées dans le système nerveux.
  • Les canaux à rhodopsine sont des détecteurs photosensibles que les algues et bactéries utilisent pour détecter la lumière. Quand un gène codant correspondant à un canal rhodopsine est intégré dans des cellules humaines, ces cellules acquièrent la capacité d’être contrôlées par la lumière. Cette photosensibilité acquise par la cellule est cruciale car elle fournit une interface de communication entre le composant biologique qui se connecte au muscle (motoneurones dérivés de cellules souches greffées) et un pacemaker électronique qui génère le rythme respiratoire.

Récemment, l’équipe réunie autour de ce projet a réussi à produire des motoneurones dérivés de cellules souches embryonnaires comprenant un gène codant pour un canal à rhodopsine. Ces neurones se connectent au muscle lorsqu’ils sont cultivés in vitro et peuvent déclencher des contractions musculaires lorsqu’ils sont activés par des flashs lumineux.

L’idée est maintenant de transférer les motoneurones dérivés de cellules souches embryonnaires au sein de nerfs respiratoires qui dégénèrent dans des modèles animaux souris de la SLA, de les laisser se reconnecter aux muscles respiratoires et par la suite de contrôler la respiration par le biais de flashs lumineux.

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Si ces tests précliniques sont concluants, l’étape suivante consistera à adapter cette technologie à l’homme afin d’atténuer le symptôme de la SLA le plus grave pour la vie du patient, la défaillance respiratoire, que la maladie soit d’origine sporadique ou génétique.

A long terme, une approche similaire pourrait être développée pour rétablir d’autres fonctions motrices comme la marche.

ALS, MND, Amyotrophic Lateral Sclerosis, Motor Neurone Disease, Research Project, Research, Project, Fondation Thierry Latran, Thierry Latran, SLA, Maladie de Charcot, Lou Gehrig's Disease, MND, Motor neuron disease « En supportant notre recherche, la Fondation Thierry Latran a permis à notre équipe de continuer à travailler sur une nouvelle approche pour le traitement de la SLA. Notre projet n’en est qu’à son début, et sans le soutien de la Fondation Thierry Latran, nous n’aurions pas été en mesure d’obtenir un financement de la part d’agences de recherche gouvernementales, celles-ci privilégiant le financement de projets plus avancés. La bourse « projet pilote » accordée par la Fondation Thierry Latran va nous permettre de développer nos idées et nous l’espérons de démontrer le potentiel de notre approche dans le traitement des patients atteints de SLA, pour que, dans un futur proche, nous soyons en position de proposer notre projet à d’autres agences de financement plus importantes, en vue d’un soutien ultérieur.

Il est essentiel qu’une fondation comme la Fondation Thierry Latran, qui finance la recherche sur la SLA, continue à être soutenue par ceux à même de le faire. En continuant à donner, ils participent à trouver une solution à cette terrible maladie »

Ivo Lieberam

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