Ce projet est mené par Adrian Isaacs (photo), le Pr Elizabeth Fisher et le Dr Pietro Fratta qui sont chercheurs à l’Institut de Neurologie de l’University College of London et par le Dr Gary Parkinson, de l’école de Pharmacie de l’UCL
Une anomalie dans le gène C9orf72 a été identifée en 2011 comme étant la cause la plus fréquente de la SLA ; mais la fonction de la protéine codée par ce gène n’est pas encore connue et on ne sait pas comment cette anomalie induit la SLA.
Le type d’anomalie trouvé dans le gène est très inhabituel, il s’agit d’une petite chaîne de lettres d’ADN au début du gène (GGGGCC), qui ont une expansion très anomale. Le nombre de répétitions de GGGGCC passe de quelques copies à un nombre pouvant aller jusqu’à plus de 1000 fois, Ces expansions conduisent directement à la SLA et à des troubles associés de type dégénérescence fronto-temporale.
Les séquences d’ADN qui sont riches en la lettre G peuvent former des structures chimiques très stables appelés ‘G-quadruplexes’. Ces structures inhabituelles peuvent être impliquées dans de nombreux procédés, y compris dans la synthèse d’ARN, nécessaire pour la synthèse des protéines.
En 2012, nous avons démontré que l’ARN, et non seulement l’ADN, synthétisé par ces gènes anormaux est lui aussi porteur des mêmes anomalies, formant des complexes RNA G-quadruplexes.
Cela a de profondes implications pour savoir comment la SLA peut se développer en ayant ces structures chimiques étranges dans la cellule.
Dans ce projet, nous proposons de poursuivre l’étude du complexe C9orf72 G-quadruplexe dans l’ARN, de voir comment il se comporte dans les cellules. Nous réaliserons ensuite grâce à la collaboration avec l’école de pharmacie un screening de toutes les molécules disponibles pour voir si elles peuvent affecter la formation de G-quadruplexes et si cette approche peut être pertinente comme approche thérapeutique.